Les féculents
Que retrouve-t-on dans la famille des féculents ?
Les féculents regroupent :
- les tubercules (pomme de terre, patate douce, manioc…) ;
- les céréales (riz, blé, maïs, seigle, orge, avoine, millet, etc.) et pseudo-céréales (quinoa, sarrasin, etc.) ;
- les légumineuses (haricots secs, lentilles, pois, fèves) ;
- et l’ensemble des produits transformés qui en découlent (purée, frites, pomme dauphines, pain, farines, pâtes, semoule, boulghour, tapioca, polenta...).
Les féculents sont essentiels dans l’alimentation du bébé : ils constituent l’apport en glucides complexes (sucres qui « durent longtemps ») source de l’énergie essentielle au bon fonctionnement de son organisme et de son cerveau ; et qui va lui permettre d’être rassasié entre deux repas !
Tous les féculents sont systématiquement associés à des légumes, afin de faciliter la digestion et garder un bon équilibre. Et tous les féculents doivent être cuits avant consommation, quelque soit l'âge.
Il faut penser à varier les féculents. On conseille en général de consommer des féculents à chaque repas, mais attention de ne pas donner de doublon : si on donne de la pomme de terre, ce n’est pas la peine de donner du riz. C’est soit l’un, soit l’autre.
A partir de quand les introduire ?
Dès le début de la diversification alimentaire, on peut commencer à introduire les féculents, de manière progressive et en adaptant les aliments proposés à la tolérance digestive de l’enfant. Classiquement, on introduira les féculents dans cet ordre : les tubercules, puis les céréales et enfin les légumes secs.
Les tubercules, qui sont les plus faciles à digérer, ont une texture agréable et sont parfois utilisés (comme la pomme de terre) pour “lier” certaines purées de légumes.
Puis les céréales : leur introduction est possible dès 6 mois, en petites quantités. Il est possible de les introduire dans le biberon du matin et/ou du soir (1 cuillère à café). Il est habituel de débuter par des céréales 1er âge sans gluten puis d’introduire des céréales 2ème âge, avec gluten, à partir de 7 mois (même si les dernières recommandations proposent l’introduction du gluten entre 4 et 12 mois). On les introduira progressivement, et elles feront partie intégrante de l’alimentation de bébé vers 9 mois, sous forme de riz, pâtes, semoule, flocons, etc. Lorsqu’on propose ces céréales dans les petits plats de bébé, il n’est pas obligé de les mixer : elles permettent d’introduire de nouvelles textures, et de faire découvrir plein de nouvelles sensations à bébé ! On commence d’abord par les céréales blanches, qui sont plus digestes. Un peu plus tard, on pourra varier avec du demi-complet, puis lorsque la digestion est bien installée, à du complet !
Enfin les légumes secs (lentilles, haricots, pois chiches etc.) peuvent être proposés de temps en temps en purée lisse dès 4 à 6 mois, en veillant à ce que l’enfant les digère bien. Ces aliments sont riches en fibres, contiennent aussi du fer et des protéines et sont conseillés à tout âge. On suggère de les introduire plutôt sous forme de purée ou de farine. En effet, sous forme mixée, il y a moins de fibres, et elles sont moins compliquées à digérer. S'ils sont accompagnés de céréales (blé, riz...) à raison de 2/3 de céréales pour 1/3 de légumineuses alors ils pourront remplacer, à titre exceptionnel, la portion de viande d'un repas. En effet dans le cadre d'un repas végétarien il faut associer des végétaux complémentaires (d'une part des légumineuses d'autres part des céréales et fruits oléagineux (olive, avocat, noix de coco, amandes, noix, noisettes...) ou encore des graines (lin, courge, tournesol, sésame...)) pour obtenir un apport adapté en protéines ainsi qu'en acides aminés essentiels, habituellement apportés par les protéines animales. Cependant un régime strictement végétarien est déconseillé pour les jeunes enfants, si vous souhaitez mettre en place ce type d'alimentation l'accompagnement d'un professionnel est indispensable.
Info + : Les légumes contiennent en moyenne 5 g de glucides pour 100 g d’aliment et les pommes de terre en contiennent 16 g, si vous avez un doute sur un légume vous pouvez vous rendre sur le site ciqual.anses.fr en tapant le nom de l'aliment dans la barre de recherche vous trouverez sa teneur en glucide (en cherchant légume cru) et vous saurez s’il s’agit d’un légume ou d’un féculent. Exemple : topinambour => glucides 11,5 g pour 100g, il s’agit donc d’un légume ; alors que patate douce => glucides 18,3 g pour 100 g, il s'agit donc d'un féculent, il faudra donc au maximum l'associer à un légume plutôt qu'à de la pomme de terre pour un plat complet et équilibré.